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Les nuits du Carnaval du Lötschental, les Tschäggättä hantent les rues désertes des vieux villages montagnards vêtus de peaux de bêtes et de masques effrayants pour harceler les jeunes filles. Derrière le masque tout est possible – bête, monstre, être humain malfaisant. Comme pour la nuit, il y a un autre côté, une autre face, mystérieuse, inquiétante, qui cristallise les peurs.
Pourquoi la nuit incarne-t-elle tant le fantasme de la peur ? Dans le film Lost Highway (David Lynch), le héros, pris d'une angoisse paranoïaque, se lève la nuit et pénètre dans un couloir sombre à la recherche d'un hypothétique intrus; l’obscurité le happe et le personnage finit par se dissoudre complètement dans le noir. Ce tunnel nocturne réveille en nous les effluves de terreurs enfantines, comme ici les masques et l'obscurité qui enveloppe le village.
Texte et images : Isabelle Blanc
Montage : Sarah Falcoz
Composition sonore : Pierre Hubert
Production : Institut pour la photographie de Lille
LIVRE D'ARTISTE constitué de tirages originaux, édition limitée de 10 exemplaires, réalisé en novembre 2020 - En vente à la Galerie Baudoin Lebon
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